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08 Mar« L’industrie pharmaceutique est-elle menacée par le manque cruel de pharmaciens ? » Grégory Briffard


[État de crise]
❔ L’industrie pharmaceutique est-elle menacée par le manque cruel de pharmaciens ? 
Voilà une question urgente alors que ré-industrialisation et innovation sont sur le devant de la scène.

💡 Etat des lieux, sonnette d’alarme et pistes de solutions, je vous fais part de mon analyse au regard de mes nombreux contacts avec l’industrie et les candidats, au sein de mon activité chez HTI – Healthcare & Technology International.

⚡ « Nous sommes en capacité de recruter 15 000 pharmaciens », lançait en octobre 2022 , le Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. 
Ce chiffre effrayant touche les officines et l’industrie alors que la période Covid a mis en lumière tout le secteur.

➡ Les besoins et limites dans l’industrie sont devenus criants avec la nécessité de la ré-industrialisation et la volonté d’innovation liés à la période de transition actuelle. 
Or le pharmacien, garant de la qualité et de la sécurité du médicament, est présent à toutes les étapes du processus industriel, de la découverte de la molécule jusqu’à la commercialisation du produit. 

📅 Pourtant, la pénurie de la profession devrait s’intensifier dans les prochaines années
En cause : 
– Une réforme complexe des études de santé, occasionnant, à la rentrée 2022, 1100 places vides sur 3500 en 2ème année (chiffres FSPF). Une nouvelle réforme est indispensable.
– Le désamour pour l’entreprise et l’attrait pour l’indépendance occasionnent une fuite des seniors vers les activités de conseil.
– L’exception française du pharmacien responsable est en voie de disparition.

🔜 Mais restons positifs ! Le métier est riche de sens et d’avenir.
Dans l’industrie, le pharmacien est mieux payé qu’en officine, et les possibilités de carrières et d’évolution sont nombreuses. 
Le métier propose des débouchés très divers : R&D, qualité, affaires réglementaires, marketing, vente…

Ces arguments permettent d’attirer et retenir ces profils. Il s’agit aussi d’explorer toutes les pistes, jusqu’à l’anticipation des motivations des salariés pour rester dans l’entreprise

Aussi, j’invite les dirigeants et directeurs RH à être vigilants pour fidéliser leurs collaborateurs et lors des recrutements :
➡ Anticiper, dès le recrutement, la question de l’évolution de carrière du candidat à 3 ou 5 ans.
➡ Engager un parcours de développement de compétence dans l’entreprise pour les pharmaciens en poste.
➡️ Une autre piste est peut-être à explorer. Pourquoi ne pas ouvrir certaines responsabilités, aujourd’hui dédiées aux pharmaciens, à d’autres profils ? C’est déjà le cas dans les fonctions médicales ou dans l’industrie du dispositif médical.

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08 Mar« Comment embarquer des profils de haut niveau dans la Medtech ? » Edith Howard


Voici la question délicate posée à Edith Howard par Sonia Chabour à l’occasion de la Journée Start-up Innovantes du SNITEM.
Nous vous livrons les points clés de sa réponse :

Les défis pour attirer les profils recherchés sont nombreux.

Bien sûr :                      
➢ La rémunération, elle est souvent un challenge pour les start-up car elles n’ont pas toujours les mêmes moyens financiers que les entreprises établies. Toutefois cela peut être compensé par une participation au capital intéressante.

Au-delà de la rémunération, le candidat doit être convaincu par d’autres éléments :
➢ Le projet en lui-même, la technologie, le financement, la gouvernance de l’entreprise, le Conseil d’administration et bien entendu sa contribution dans ce projet.

Ce qui fera la différence c’est enfin :
➢ Le CEO et sa capacité à entraîner ses équipes dans une aventure humaine unique.
C’est le leadership du CEO qui fera adhérer le candidat à cette aventure.

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06 Mar« Gouvernance : quelle place pour les investisseurs suite à une levée de fonds ? » Edith Howard


Quelles places pour les investisseurs suite à une levée de fonds ? Comment recomposer de manière évolutive le Conseil d’administration après cette étape cruciale ?
Des interrogations auxquelles je dois régulièrement répondre dans le cadre de nos missions HTI – Healthcare & Technology International

Effectivement, cette étape cruciale pour une entreprise nécessite de repenser une organisation sur mesure et évolutive du Conseil d’Administration.
C’est aussi la conviction partagée par Pierre Belichard et Marie-Laure Bouttier du cabinet Enterome, , Simonetta Giordano de Simmons & Simmons et Emmanuelle Porte de Bird & Bird lors du CFO Day #1 organisé par France Biotech.

❓Oui mais comment s’y prendre ?
📈 Une bonne gouvernance offre de multiples opportunités. Elle peut constituer :
– Un relais de croissance
– Un élément de valorisation (notamment durant les levées de fond)
– Un facteur d’attraction des talents…

➢ Pour cela, elle doit avant tout reposer sur une formalisation claire du rapport entre les différentes parties prenantes, de la répartition du pouvoir et des responsabilités. Il ne faut surtout pas, par exemple, que le Conseil d’Administration s’immisce dans la gestion
quotidienne de l’entreprise, ni que les administrateurs se comportent comme des investisseurs.

➢ A contrario, un Conseil d’Administration doit être en capacité d’initier de nouvelles relations sur lesquelles le CEO pourra s’appuyer. Le rôle du Chairman sera en cela essentiel : véritable
médiateur, c’est à lui de trouver les consensus nécessaires au sein du CA et d’instaurer un
vrai dialogue avec le CEO.

💡 Quelques bonnes pratiques à retenir pour assurer une bonne gouvernance :
– Privilégier la qualité de l’information
Bien choisir sa granularité, vulgariser au maximum pour embarquer tout le monde, éviter les
crispations liées au manque de compréhension (surtout avec des profils diversifiés).
– Bien préparer le board package
– Adresser les ordres du jour suffisamment tôt, instaurer un dialogue entre le Chairman et le CEO bien en amont pour préparer un bon débat.
– Pratiquer la diversité au sein du Conseil d’Administration
– Accueillir un ou deux indépendants détachés du management.
Les meilleurs board members siègent dans différents conseils d’administrations et ont donc une vision très large des pilotages d’entreprises, ce qui représente également un intérêt pour les investisseurs.

⚠️ Reste la question délicate des conflits d’intérêts qui est souvent difficile à déterminer.
🗝 Une des solutions : le Chairman est l’administrateur indépendant.

👉🏻 Chez HTI – Healthcare & Technology International nous recrutons régulièrement des Chairmans et membres de Conseils d’Administration… Nous prenons bien en compte ces enjeux de diversité, de compétences et de loyauté pour garantir un Conseil d’Administration équilibré et efficace, au service du
développement de l’entreprise.

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06 Mar« Qu’est-ce qu’une DTx (ou thérapie numérique) ? » Anne Mascarelli


➡️ Si la question est excitante, la réponse est aujourd’hui complexe voire décevante. 
Mathieu Grajoszex président du Digital Medical Hub, n’hésite pas à parler d’un terme « fourre-tout », sans consensus international, ni même européen, dans sa désignation. 
 
▶️ L’enjeu est pourtant capital : une terminologie claire permettrait le remboursement de ces solutions et une place reconnue dans le système de santé.

Paradoxalement, une définition officielle existe, celle de la DTx Alliance : Les thérapies numériques offrent des interventions médicales directement aux patients à l’aide de logiciels fondés sur des preuves et évalués cliniquement pour traiter, gérer et prévenir un large éventail de maladies et de troubles. Mais elle exclue des solutions qui ne passent pas par des essais cliniquesrandomisés. Quid des propositions qui démontrent un réel bénéfice sur la qualité de vie des patients mais ne passent pas par ces circuits de validation ? 
 
De multiples initiatives sont en cours pour tenter de clarifier la situation comme par exemple aux USA avec une tentative de dénomination de sous-catégories au fil des innovations du secteur… mais si celles-ci sont signifiantes d’un point de vue industriel, marketing, elles ne le sont pas forcément du point de vue thérapeutique.
 
La solution d’un label semble également faire consensus mais se heurte à de fortes disparités dans les parcours et les cultures sanitaires des différents pays européens…

🟢 Alors comment avancer ? Etienne Lepoutre DG de Bliss DTx et Maryne Cotty-Eslous co-fondatrice et PDG de Lucine ont rappelé, lors de la journée « DTx France 2022 » organisée par TechToMed, l’objectif principal : permettre aux patients d’accéder au plus vite à ces innovations. Les premiers remboursements seraient perçus comme un gage de confiance nécessaire pour les prescripteurs comme pour les bénéficiaires… et j’ajouterai également pour les recrutements. Ces considérations rendent compte d’une urgence que le cadre législatif en cours d’élaboration devraient prendre en considération.

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